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1940-1958
BRETON (Marcel)
Né le 8 août 1899 à St-Priest-les-Fougères (Dordogne)
Décédé le 27 juin 1951 à Cauterets (Hautes-Pyrénées)
Sénateur de la Dordogne de 1948 à 1951
Originaire d'une famille modeste d'exploitants forestiers qui comptait sept enfants, Marcel Breton est remarqué dès son enfance pour ses grandes aptitudes intellectuelles. Il entreprend de ce fait, en dépit des faibles ressources de ses parents, des études secondaires, d'abord au petit séminaire de Bergerac, puis au lycée de Limoges où il obtient le baccalauréat.
Inscrit à la faculté de médecine de Limoges, il y est interne, puis chef de clinique ; il est alors mobilisé en 1917, à l'âge de 18 ans. Incorporé d'abord dans un régiment d'artillerie, il est ensuite versé dans le service de santé, où son courage et son dévouement lui valent la Croix de guerre. Après l'armistice, il termine ses études de médecine à Paris où il soutient sa thèse et se spécialise en radiologie.
En 1925 il regagne sa province natale et s'installe à Bergerac comme médecin suppléant du Dr Georges Faugère, député de la Dordogne de 1924 à 1930, puis sénateur jusqu'en 1936.
En 1935, il entreprend lui-même une carrière politique en se faisant élire maire de St-Priest-les-Fougères, où il est né, puis conseiller d'arrondissement du canton de Jumilhac-le-Grand en 1937.
Après la défaite de 1940, il soutient activement les maquis de Dordogne et soigne sans relâche les blessés des Forces françaises de l'Intérieur. Recherché par la Gestapo, il parvient à se cacher aux environs de Bergerac, échappant ainsi à la déportation.
Membre des comités de libération de l'arrondissement et du département, il est élu conseiller municipal, puis maire de Bergerac en mai 1945 et réélu en 1947. En septembre 1945 il est également élu conseiller général du canton de Bergerac, et réélu en mars 1949.
Président de la Fédération d'arrondissement radicale, et vice-président de la Fédération départementale en 1950, il se présente en 2e position de la liste présentée par le RGR pour la Dordogne aux élections du 7 novembre 1948 au Conseil de la République. Cette liste remporte au deuxième tour les deux sièges à pourvoir : Marcel Breton recueille alors 641 voix pour 1219 suffrages exprimés, derrière Marc Bardon-Damarzid.
Membre du groupe du RGR, il siège aux Commissions du ravitaillement, et du travail. Il intervient en 1950 sur le rachat des cotisations d'assurances sociales par les cadres et expose l'avis de la Commission du ravitaillement sur la réglementation de l'emploi de produits d'origine végétale dans les boissons non alcooliques. En 1951, il s'exprime sur les crédits de l'industrie et du commerce. C'est sa dernière intervention publique, car il meurt brutalement d'embolie lors d'une promenade en montagne le 27 juin 1951.
Il était chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire, directeur politique de l'hebdomadaire Le démocrate du Périgord, président d'honneur de la section de Bergerac de l'amicale des officiers de réserve, médecin-commandant de réserve, et vice-président de l'association Groupes unis de résistance de Dordogne-Sud."