Un de mes blogueurs préférés vient de faire un billet sur le clafoutis
http://www.berthomeau.com/2019/05/selon-jacky-durand-le-clafoutis-n-est-pas-1-dessert-c-est-1-monde-cree-par-dieu-pour-les-glaneurs-de-fin-de-marche-tous-les-maraudeu
Il fait référence à la chronique de Jacky Durand sur France Cult le samedi mat.
Jacky Durand est journaliste culinaire à Libération et chroniqueur le
samedi dans les Matins de France Culture. Il présente sa chronique, "Les Mitonnages de Jacky", dans les Matins du samedi.
https://www.liberation.fr/auteur/1944-jacky-durand
" Le
clafoutis n’est pas un dessert. Le clafoutis est un monde créé par Dieu
pour défier les saisons et les temps de peu. Il suffit d’une poignée de
farine ou d’une autre mixture pour faire du solide ; d’un godet de lait
ou de crème les jours fastes ; d’une poule pas trop feignasse pour vous
pondre une rafale d’œufs et vous allez pouvoir jouer une partition
sucrée ou salée avec ce qui vous tombe sous la main : cerises bien sûr,
pêches, pommes, mirabelles mais aussi courgettes, poivrons, brocolis… il
y en a pour toutes les papilles, tous les gâte-sauces, tous les
glaneurs de fin de marché, tous les maraudeurs de chemin creux. C’est
une recette de cambuse humble mais qui procure beaucoup de gourmandise
sur les papilles. "
"
Pour la petite histoire, le berceau du clafoutis, c’est le Limousin.
Le nom de clafoutis
fait l’objet de joutes étymologiques. Selon les uns, le mot tire son
origine du dialecte occitan clafir ou claufir qui signifie « garniture »
ou « remplissage ». Pour d’autres, l’origine du nom remonte au mot
latin clavum fingere qui signifie « planter un clou », se référant aux
cerises, qui sont « plantées » dans la pâte. En langage occitan, on
l’appelle parfois pelhaire, ce qui signifie « chiffonnier », car le jus
que rendent les cerises lors de la cuisson colore la pâte de violet et
lui donne l’aspect déguenillé d’un chiffonnier."
"
« Servi
dans sa faïence rustique, il affiche la bonne mine des cerises en
billes rubicondes, enchâssées dans leur écrin souple et givrées de sucre
cristal.
La
pâte jaune et molle, chaude encore, dégage une odeur pleine et
réconfortante d’œuf et de lait. Légèrement blondie sur le dessus et
tendrement élastique, elle fond dans la bouche, tenant son serment
parfumé, son goût d’œuf sucré, subtilement alcoolisé. Puis vient la
cerise, plus croquante, dont l’arôme puissant envahit alors les
papilles, et que l’on mâche en prenant bien garde de ne pas avaler le
noyau. Celui-ci n’est pas là par paresse, dit-on, mais parce qu’il
confère au plat une incomparable saveur d’amande fraîche, et, parce
qu’en épargnant l’éventration des fruits qui transformerait le gâteau en
flaque sanglante, il donne au résultat un aspect plus présentable. Le
jeu consiste alors à rouler ce petit occupant dur comme un caillou dans
sa bouche, de le tourner, le sucer, le lécher jusqu’à – discrètement –
le déposer sur le bord de son assiette… Joie de saison, temps des
cerises. »
http://www.berthomeau.com/article-la-cerise-est-dans-le-gateau-le-clafoutis-joie-de-saison-douceur-simple-avec-les-filles-de-la-r-106921383.html
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